Dans cette ambition qu’a le 104 « d’habiter » un lieu culturel, l’architecture peut jouer un rôle important. De la même manière que l’on s’installe et aménage des formes minimales pour répondre à des fonctions vitales lorsque l’on investit un appartement vide, le moment des premières appropriations du 104 par son public et ses artistes pose une question sur « l’habiter culturellement un lieu public ». Quelles sont les formes minimales qui reflètent nos dispositions à communiquer, dialoguer, échanger ? Nous avons expérimenté cette approche d’architecture temporaire et minimale dans d’autres projets et souhaitons la partager aujourd’hui grâce à cette résidence d’artiste.
Nous proposons au 104 un travail de recherche et d’expérimentation autour du thème : « micro-architectures, échelles intermédiaires entre l’homme et le grand volume du bâtiment ». Il s’agit pour nous de créer des guillemets enveloppant l’échelle du corps humain dans l’espace de la nef. En quelque sorte des refuges intermédiaires entre l’expression publique des échanges du centre d’art et l’espace de l’intime de l’individu.
Cette recherche sera vécue « en live » par le 104 et à ses habitants depuis sa conception jusqu’à sa réalisation.
Cette expérience est présentée comme une étude génétique portant sur des « espèces architecturales » élaborées dans un atelier ouvert : le laboratoire, et testées dans la nef.